La FUE : une méthode efficace pour faire une greffe capillaire
Cette technique ne laisse apparaitre aucune marque sur la zone extraite, car aucun scalpel ou suture ne sera utilisé.
La perte de cheveux ou calvitie peut concerner les femmes comme les hommes. Ces derniers sont les plus touchés. Partielle ou complète, la perte est souvent causée par le stress, l’accouchement, la chimio, une baisse d’hormone, la génétique, etc. De nombreuses solutions sont envisageables pour traiter cette pathologie.
Dans cet article nous parlerons de la technique FUE (Follicular Unit Extraction). Il s’agit d’une méthode innovante qui procède par l’extraction des greffons un à un à partir de la partie donneuse pour les implanter dans la partie chauve sans laisser de trace.
Cette méthode a été expérimentée par les plus grandes cliniques du monde qui ont fini par vendre ce traitement à leurs clients. La transplantation des cheveux sans provoquer de cicatrices a suscité de grandes envies chez beaucoup de patients qui ne souhaitent pas avoir des cicatrices apparentes.
Faisons le point.
Pourquoi essayer la technique FUE
Aujourd’hui, la plupart des patients qui se tournent vers la méthode FUE le font pour profiter de l’avantage qu’elle ne laisse pas de trace dans la partie qui a subi l’extraction. Toutefois, l’objectif premier des chirurgiens en appliquant cette méthode n’était pas l’absence de traces, mais plutôt l’augmentation de la partie à extraire.
la FUE : les avantages de cette méthode
L’identification de la zone donneuse et les nouvelles parties à donneuses
Avant la méthode FUE, les transplanteurs rencontraient de nombreuses difficultés liées aux patients ayant déjà subi une greffe et qui ne peuvent plus bénéficier des avantages de la FUE.
Ces patients-là n’ont plus de partie donneuse capable de répondre aux besoins de la zone chauve. La FUE procède à un agrandissement de la zone d’extraction de 40 % contrairement à la méthode FUT.
En accédant au choix des parties temporales ainsi que des zones basses et hautes de la zone occipitale, la partie donneuse s’agrandit et le nombre de greffes augmente.
Petite lésion et absence de cicatrice droite
Le retrait du pansement après l’intervention laisse apparaitre quelques traces ; la majorité des clients ne souhaite pas avoir de cicatrice, encore moins des traces sur la tête après l’enlèvement de la bandelette.
La technique FUE a l’avantage de ne pas laisser de cicatrices visibles à l’œil nu. Cependant, la procédure de greffe FUE obéit à certaines règles : absence de trace visible et l’agrandissement de la zone donneuse.
Type de cheveux, type de coupe et coiffure
À l’heure actuelle, on distingue deux types d’extractions de greffons directs et spécifiques : la FUE et la FUT (Follicular Unit Transplantation). Cette dernière se différencie des autres par le nombre de répétitions dans la zone de prélèvement. Mais il convient de retenir que ces deux méthodes ne laissent pas de trace et rendent possibles de nombreuses interventions.
la méthode FUE : les différentes étapes ou niveaux
La méthode FUE compte 5 niveaux. Chaque niveau est indispensable et peut impacter le résultat final de l’intervention.
1er Niveau : le rasage
Dans le cadre de la FUE, les follicules capillaires de la zone donneuse sont généralement rasés. Il est impossible de réaliser un prélèvement d’un follicule si le cheveu a une taille supérieure à 1 mm. Cependant, un rasage total peut ne pas être nécessaire ; tout dépend de la situation. Mais au cas échéant, on parlera de la FUE« Unshaven » ou FUE « Parchy ».
Une FUE digne de ce nom nécessite un rasage complet. Il est réalisé sans sabot. Ce rasage s’oublie rapidement dans la mesure où au bout de15 jours, les cheveux commencent à repousser.
2e Niveau : sélection des follicules
Le médecin sélectionne les bons follicules sur le cuir chevelu du patient. La chevelure est écartée à l’aide d’un punch en titane de 0,7 à 1 mm de diamètre. Cette étape représente un des points phares de la technique FUE.
Le médecin dans cette situation effectue un pointage sur chaque greffe et choisit les greffons compatibles avec la zone de destination. Ce niveau est également appelé dans le jargon médical « Cherry Picking ».
Dans le processus d’écartement des greffes, le médecin intervenant fait entrer le punch de 3 à 4 mm dans le derme. C’est d’ailleurs le seul niveau qui demande un punch. Les greffons sont alors séparés du cuir chevelu et du derme.
3e Niveau : prélèvement des greffes aptes « Cherry Picking »
Muni d’un micro forceps ou d’une pince, le chirurgien prélève les follicules pointés un à un. Chaque follicule est alors introduit dans une solution physiologique ou dans un mélange de sérum physiologique.
Après le prélèvement, les greffons sont filtrés, isolés, analysés pour la transplantation. Le prélèvement prend fin. Il reste l’implantation.
4e Niveau : lésion dans la zone chauve
Le chirurgien dessine une nouvelle chevelure dans la zone à transplanter à l’aide d’une lame adaptée à la taille des follicules et au patient. Et chaque lame sera jetée à la poubelle après utilisation. Il s’agit de la méthode des « custom-blades ».
À ce niveau, plusieurs facteurs peuvent indiquer le résultat de l’intervention : l’angle de l’implant, sa répartition et sa densité. La forme de votre greffe capillaire sera définie par le niveau des coupures.
5e Niveau : l’implantation des greffons dans les coupures
Chaque greffon de 3 cheveux ou 2 initialement filtré et analysé est désormais prêt à être implanté dans les coupures. Cette opération se réalise généralement à plusieurs pour aller vite. Chaque greffon est implanté avec précision et délicatesse.
Après la transplantation, les greffes se réoxygènent et se reconnectent au système de vascularisation du patient. L’opération FUE est ainsi terminée. Le patient devra patienter le temps que les cheveux repoussent.
Les résultats sont visibles au bout de sept à huit mois, mais il faut compter une année entière pour une repousse totale et 2 ans pour obtenir des cheveux épais.
la situation postopératoire
Dix jours après la greffe, les traces de prélèvement s’effacent de la zone donneuse et celle-ci reprend sa forme d’origine, maximum 15 jours après. Il arrive parfois que le client ne souhaite pas raser ses cheveux. Dans ce cas, l’option « sans rasage » sera envisageable.
Un autre effet visible postopératoire, les rougeurs autour de la partie transplantée. Elles disparaissent au bout de 15 jours. Un mois ou deux après la transplantation FUE, toutes les nouvelles greffes retombent, ce qui est tout à fait normal.
Pour une repousse complète, il faudra attendre au moins un an. Des traitements pour accélérer le processus existent (Minoxidil, PRP,etc.)
Les punchs FUE : leur mesure
Les punchs FUE ont connu un changement radical depuis le début d’initiation de cette technique. Avant l’arrivée de cette méthode, les transplanteurs de greffes FUE travaillaient avec des punchs destinés aux biopsies.
Au fil du temps, les punchs se sont adaptés à la méthode FUE en changeant de format et de design. Leurs mesures se trouvent entre 0,7 mm et 1 mm. Aujourd’hui, ils sont en Titane en raison de la constitution allergène et biocompatible de cette matière.
Pour rendre la FUE presque invisible, on utilise la plus petite taille des punchs. La taille des punchs est certes responsable de la présence ou non des traces postopératoires. La lame du punch doit être de bonne qualité pour que l’usage de l’outil n’ait pas de conséquences négatives.
Le FUE et le FUT
La FUE et la FUT, peut-on cumuler les deux méthodes pour obtenir de meilleurs résultats ?
Il s’agit là de deux méthodes que l’on peut bel et bien cumuler pour plus de productivité de la zone donneuse et d’un bon nombre de greffons qui seront implantés dans les parties chauves.
Pour la calvitie étant à un niveau très avancé, l’usage d’une seule technique de traitement ne saurait suffire pour venir à bout de cette pathologie. C’est là où l’idée de cumuler les deux techniques retrouve tout son sens. Cela devient une alternative non négligeable, car le nombre de greffons pouvant être utilisé sera plus grand.
La FUE obtient-elle de bons résultats ?
Les bons résultats ne dépendent pas entièrement de la technique d’extraction utilisée. On ne peut donc pas affirmer avec certitude que le résultat, du point de vue esthétique, sera mieux avec une technique plus qu’une autre.
De nombreux autres éléments tels que le dessin de la ligne, le matériel utilisé, la forme initiale du cheveu implanté, la génétique du patient, etc. déterminent le résultat final. Lorsqu’est apparue la méthode de l’extraction folliculaire FUE, un grand nombre de conférences et forums l’ont placée comme la meilleure greffe capillaire.
Une illusion qui a fait que de nombreuses cliniques promeuvent cette méthode en la présentant comme étant la seule qui mérite d’être utilisée. À notre niveau, la réalité est tout autre. En effet, l’extraction de follicules est une technique performante certes, mais elle n’a aucun grand impact sur les facteurs qui déterminent les résultats : le type de greffes sélectionné, l’habileté du chirurgien, sa capacité à transplanter avec densité.
Dans quel cas faut-il préférer la FUE à la FUT ?
Il est important de savoir que ces deux techniques sont toutes efficaces lorsqu’elles sont pratiquées par un médecin expérimenté et habile. Le médecin doit travailler avec une équipe dynamique ayant une longue et riche expérience dans le domaine de la greffe capillaire.
Si le patient souhaite rendre très court sa chevelure et que la taille souhaitée est inférieure à 0,5 cm, la fine trace de la FUT pourra être visible même avec la technique de suture « trichophytique ». Alors qui doit préférer la FUE à la FUT ?
• Le patient qui opte pour l’opération la moins invasive, car elle ne présente aucun risque sur les nerfs.
• Celui qui souhaite retourner rapidement dans sa vie professionnelle, car la guérison de la zone donneuse est plus rapide.
• Le patient qui préfère une petite greffe, le nombre de greffons sera alors plus facile à saisir. Pour ce besoin spécifique, la FUE est la technique idéale.
• Le patient qui garde sur sa tête des cicatrices très visibles provenant d’une précédente intervention. Les traces des mauvaises bandelettes prescrites par des médecins peu recommandables vont croitre et arriver à terme, elles ne pourront plus être effacées par la FUE.
• Le patient qui ne veut pas avoir de traces.
• Les patients qui n’ont pas une zone donneuse danse. L’extraction des follicules agrandit la zone de prélèvement de manière considérable.
Optez pour la FUT pour les cas ci-dessous
• Le patient ayant une zone donneuse dont la densité est largement inférieure à la moyenne. Dans ce cas, la technique FUE n’est pas envisageable. La FUT est la seule solution.
• Le patient qui n’est pas gêné par une petite trace et qui ne laissera pas sa chevelure à une taille supérieure à 0,5 cm.
• Il est impossible de greffer une grande zone chauve en une seule séance. Pour cela, la combinaison de la FUE et la FUT est le seul salut.